Définir votre concept, étudier le marché et identifier l'entreprise adaptée : une reprise se déroule en plusieurs phases qu'il faut absolument connaître pour éviter toutes sortes de problèmes. Parmi eux, un incontournable : acquérir des liquidités pour racheter l'entreprise recherchée. Plusieurs questions se posent ! Quelles sont les options de financement disponibles pour votre projet ? Vers qui pouvez-vous vous tourner ? Combien d'argent avez-vous besoin de récolter ? Un résumé des outils à votre disposition dans cet article.
Qu’est-ce que la reprise d’entreprise ?
Nous entendons souvent parler de fusions, d'acquisitions et de rachats d'entreprises, mais qu'est-ce qui reprend précisément une entreprise ? En effet, acheter, vendre, acquérir ou reprendre une entreprise a le même sens que l'achat de tout ou partie d'une entreprise. En conséquence, l'acheteur pourrait acheter une partie ou la totalité du capital de l'entreprise.
Pourquoi reprendre une entreprise ?
Une variété de circonstances coexiste à ce jour sur le marché des reprises d'entreprises pour expliquer les 60 000 transactions commerciales qui se produisent en moyenne en France chaque année :
- les employés qui ont un souhait de suivre leur activité professionnelle au sein d'une société mise en vente par le chef d'entreprise ;
- le souhait de certains individus de changer le mode de leur vie et de devenir leur propre patron ;
- l’éventualité d'utiliser les services d'une entreprise concurrente ou non ;
- l'acquisition d'une société en peine financière pour l’intégrer au sein d’une entreprise beaucoup plus grande.
Financer la reprise d’entreprise
Vous devez régler le financement de votre projet avant qu'il ne prenne forme. Vous pouvez financer votre reprise d'entreprise en empruntant auprès d'une banque, par exemple, mais vous devez également disposer d'un apport, ou de fonds propres, pour démontrer votre sincérité.
Le développement de votre collecte de fonds doit se faire méthodiquement, en vous concentrant dans un premier temps sur les sources de financement les plus proches (votre épargne personnelle, l'argent de vos proches, etc.) avant de postuler pour les plus éloignées. (Prenez, par exemple, un prêt bancaire).
Financer l'acquisition d'une entreprise en augmentant ses fonds propres
Qu'il s'agisse de sa propre épargne ou d'une ligne comptable prévue pour l'expansion externe de son activité, l'acquéreur devra la payer sur ses propres deniers. Un investissement personnel de 15 à 30 % est nécessaire pour attirer des investisseurs potentiels ou obtenir un prêt bancaire. Si vous n'avez pas assez d'argent, voici comment augmenter votre propre contribution avant de demander un prêt bancaire :
- demandez la publication anticipée des plans de retraite de vos salariés et futurs collaborateurs ;
- allocation ARC : l'aide est égale à 45 % des droits à l'assurance-chômage restant à liquider du créateur ou repreneur au jour de la création ou de la reprise de l'entreprise ;
- faites-vous aider par un proche qui prendra une participation dans votre entreprise : le lovemoney. Il bénéficie d'un allégement fiscal en échange de l'acquisition d'une part du capital de votre entreprise ;
- utiliser les plateformes Initiative France ou Réseau Entreprendre pour demander un prêt d'honneur (couplé à un prêt bancaire) ;
- faire une demande de prêt bancaire personnel.
Où puis-je obtenir un prêt pour une reprise d'entreprise ?
Les banques
Les banques jouent un rôle important dans une prise de contrôle d'entreprise. Dans la plupart des cas, le prêt est remboursé sur une période de sept ans et n'excède pas 70 % du prix d'achat. Les banques, en général, ne prêtent pas sans avoir besoin de garanties :
- sur le bien financé : hypothèque si les murs ont été achetés lors de l'acquisition, nantissement du fonds de commerce, nantissement des parts sociales ou parts en cas de reprise d'entreprise ;
- par une ou plusieurs garanties personnelles.
Le vendeur lui-même (c'est ce qu'on appelle un crédit vendeur)
Selon les circonstances et le niveau de confiance créé entre vous, il peut être envisageable de négocier avec le cédant un versement échelonné d'une partie du prix d'achat du bien (50 % maximum). Le crédit du vendeur est souvent fixé pour durer entre un et trois ans. En utilisant cette approche, le cédant peut vendre son entreprise à un prix raisonnable plutôt que d'être écrasé.
Pour une entreprise individuelle de moins de 10 salariés et un bilan ou un chiffre d'affaires annuel inférieur à 2 millions d'euros, le cédant peut demander l'étalement du paiement de l'impôt sur le revenu depuis le 1er janvier 2016. La plus-value réalisée sur l'opération sert à calculer le revenu.
Vos associés
Il est possible pour les associés de « prêter de l'argent » à l'entreprise en documentant leurs apports au passif du bilan dans les comptes courants des associés afin d'acquérir une société.
L'associé a alors une créance sur l'entreprise qui est remboursable et peut être remboursée avec intérêts.
Il s'agit, par exemple, d'une méthode pour un de vos proches de contribuer financièrement au démarrage de votre proposition de reprise d'entreprise tout en conservant une participation minoritaire dans le capital.
Le crédit-bail
Le crédit-bail, est une solution intéressante de financement d'équipements pour compléter le financement et permettre à l'entreprise d'acquérir des équipements ou des voitures. Cette forme de financement pourrait vous intéresser :
- si vous n'avez pas reçu tous vos financements du système bancaire ;
- si vous entrez dans le secteur de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Dans ce cas, pensez à :
- une coopérative de financement solidaire (La Nef) qui met l'accent sur les activités éco-sociales-culturelles ;
- dans les Hauts-de-France, La Caisse Solidaire, établissement financier, a élargi sa participation à l'ensemble du territoire.
Les exonérations de taxes et de frais pour les repreneurs d'entreprises
Diverses incitations fiscales et sociales sont disponibles tout au long de la phase de démarrage du projet pour accompagner l'entrepreneur dans sa démarche de création ou de reprise d'entreprise :
- ACRE : exonération de certains frais sociaux ;
- exonération de l'impôt sur les bénéfices. Lorsque de nouvelles entreprises sont créées dans les zones d'aide régionale, elles peuvent bénéficier d'une exonération d'impôt sur les bénéfices (AFR) ;
- exonération des cotisations patronales ;
- exonération des prélèvements sociaux dans les régions vulnérables.